Salut Les Bookineurs !
Aujourd’hui, on se retrouve pour la troisiéme et dernière fiche de lecture du thème 1: “Portraits de déportés du régime nazi”.
Ma rencontre avec ce livre a eu lieu cet été –ndlr 2020-. Alors que j’étais en vacances dans les Pyrénées Orientales. Dans un livret touristique regroupant toutes les attractions de la région, je découvre le musée du mémorial de Rivesaltes.
Des camps d’internement dans le Sud de la France, j’en avais eu connaissance mais je pensais qu’ils étaient en fonction uniquement pendant la guerre d’indépendance de l’Algérie. Mais non, ils étaient actifs un peu avant le début de la seconde guerre mondiale.
C’est donc à la boutique du mémorial après une visite de près de 3h -vraiment passionnant- que je suis tombée sur ce livre, qui n’est autre qu’un travail de recherche sur le sort des Tsiganes en France.
Annexes. Fig 11 et 12- Livre “Les Tziganes en France 1939-1946.”
Tsiganes, gens du voyages, bohémiens, Roms… Encore aujourd’hui se sont des gens méprisés à cause de légendes populaires et d’amalgames.
Il est vrai que leur réputation les précède. Ils seraient: des voleurs, des arnaqueurs, des diseuses de bonne-aventures, des rats, de la vermine, des sauvages, des marginaux et évidemment des mangeurs d’hérisson.
Depuis la nuit des temps, ils sont craints et rejettés par la société, on les considére français du bout des lévres. Leur seul tort: vivre en roulotte, en caravane, être nomades.
Ce livre nous plonge dans les conditions de vies des Tziganes dans les camps d’internement français de 1939-1947.
C’est à la fois un rapport, un travail de recherche et une analyse sociologique de la Communauté Tsiganes française.
Annexe 11- Livre “Les Tziganes en France 1939-1946.”
C’est un livre très intéressant qui permet de comprendre comment la communauté de Tsigane est perçue et donc traitée par le gouvernement français.
Un exemple parfait de la stigmatisation et de ses conséquences sur une communauté.
Avant cette lecture je ne pensais pas que la communauté Tsigane était si mal connue et comprise par les institutions. On est assez vite frappé par le fait qu’il n’y ait pas de fondement réel quand aux clichés qui leur sont attribués.
Comprendre la perception des cigales par la société française permet de mieux cerner la volonté de l’état de traiter cette communauté de la sorte.
Attention ! Comprendre ne veut pas dire adhérer !
Après lecture du livre, j’en suis venue à la conclusion, que la méconnaissance d’une communauté minoritaire l’avait conduite à être perçue par les autres comme étant néfaste, mauvaise et un problème national à résoudre.
Ici, la solution trouvée c’est de concentrer cette communauté dans les localités précises afin de les contrôler.
Bien que cette solution fut entreprise avant la Seconde Guerre mondiale et l’annexion de la France par l’Allemagne nazie. On constate que le gouvernement de Pétain, sous couvert d’être sous la coupelle des nazis, a tenté de profiter de cette situation pour éliminer cette minorité qui lui posait problème depuis un moment.
En plus d’être un fabuleux témoin de l’histoire de cette communauté déporté. Ce livre est une ouverture non seulement sur la prise de conscience de la stigmatisation d’une minorité mal connue et mal perçue, mais également une prise de conscience sur notre monde actuel et sur la façon dont nous vivons et abordons les communautés, cultures et styles de vie qui nous sont étrangères.
À croire que la Seconde Guerre mondiale ne nous a pas servi de leçon.
On clôture ici le 1er thème “Portrait de déportés des camps nazis. J’espère que ce dernier et ces 3 livres qui le composent, vous ont donné envie de vous replonger dans l’histoire et de sortir des sentiers battus pour découvrir des éléments que l’on connaît peu.
À bientôt Les Bookineurs !
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